Médias & Documentation

5 années consécutives...
Prix technologies 15 sociétés vertes

Cap sur demain: innover pour réussir

30 avril 2014

BIONEST L'innovation qui a fait des petits... 

Guy Veillette

SHAWINIGAN – Au tournant du nouveau millénaire, la découverte d’un media sur lequel se développent des milliards de micro-organismes pour améliorer significativement la qualité du traitement des eaux uses allait propulser une petite entreprise de Grand-Mère. Depuis ce temps, non seulement Bionest est-elle parvenue à imposer sa technologie avec plus de 25 000 systèmes vendus à travers le monde, mais cette découverte lui a permis de développer des produits périphériques qui maintiennent les quelque 140 employés dans le bain de l’innovation.

Pensez à toutes ces fosses septiques à remplacer, à ces quartiers isolés des réseaux publics qui se développent et à l’enjeu que représente le traitement des eaux usées à travers le monde et vous possédez une bonne idée du marché de cette entreprise.

Présentement, Bionest développe un nouveau produit pour les étangs aérés, où les eaux usées sont traitées. Un projet qui s’annonce fort intéressant pour les Municipalités placées devant l’éventualité de devoir aménager de nouveaux bassins existants pour augmenter leur capacité de traitement.

« Nous serons les seuls au Canada avec un système semblable », émet fièrement le président et directeur général de l’entreprise, M. Pierre Saint Laurent. Selon lui, 90% des étangs aérés au Québec se retrouvent maintenant avec un problème de surcapacité. M. Saint Laurent rappelle que les tests ont été réalisés à Wemotaci, qui a également inspiré le nom du produit, Kamak, qui signifie « lac vivant » en atikamekw.

« Nous sommes très excités par ce projet », sourit M. Saint Laurent, « Nous savons qu’il existe un besoin criant dans ce marché au Québec et que ça va coûter beaucoup d’argent au gouvernement pour soutenir les Municipalités. Notre initiative sera importante pour la réduction de ces coûts. » Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis que Gilles Champagne et son principal associé, Gary Lord, procédaient à des tests à partir des rejets provenant des appartements d’un immeuble de la 6e Avenue. Aujourd’hui, Bionest collectionne les prix et les mentions, dont celle qui l’identifie comme l’une des 15 sociétés vertes au Canada depuis 2009.

M. Saint Laurent croit que les mesures législatives particulièrement sévères du Québec ont aidé l’entreprise dans son développement. D’ailleurs, plus de 50% de ses ventes y sont toujours destinées.

Bionest a fait sa réputation à partir d’une recette secrète, qui permet un traitement biologique très efficace des eaux usées. Au point où ces dernières peuvent être réutilisées à d’autres fins, un avantage particulièrement significatif dans des pays où l’eau se fait rare. Aux Émirats arabes unis par exemple, l’eau récupérée est utilisée pour l’irrigation ou le dépoussiérage des routes.

L’innovation initiale a été suivie par plusieurs autres pour intégrer le système Bionest à tous les environnements imaginables. Des réservoirs  de différentes dimensions et composés de divers matériaux ont été conçus. Deux modèles d’unités mobiles ont aussi intégré le marché, selon les conditions climatiques. Un concept particulièrement utile pour les grands chantiers de construction.

Par la suite, une série de produits périphériques ont été développés. Par exemple, le système Bio-UV, utilisé pour la désinfection des eaux usées. Or cette lampe s’installe à l’intérieur même du réacteur, un avantage important quand l’espace devient un enjeu pour l’installation du système. Le même principe a été respecté pour insérer une biopompe dans le réacteur, pour le cas où la configuration du terrain l’exige.

M. Saint Laurent convient que la conception des systèmes de traitement les plus compacts possible représente un grand intérêt pour Bionest. Souvent la technologie doit être intégrée dans des environnements peu hospitaliers.

Depuis trois ans, Bionest développe aussi un BCM (bassin complètement mélangé) qui s’occupe du prétraitement de l’eau usée. Une innovation particulièrement appréciée pour les restaurateurs ou les hôteliers, dont les rejets sont évidemment plus chargés qu’une unité résidentielle traditionnelle.

« Ça nous a ouvert un tout nouveau marché », se réjouit M. Saint Laurent, qui fait remarquer que le restaurant Le d’Hélice, dans le secteur Lac-à-la-Tortue, fut le premier à bénéficier de cette nouvelle technologie.

« On ne vit qu’avec les produits que nous développons. On ne peut donc pas se permettre de ne pas avoir des produits efficaces car sinon, nous ne serons plus en affaires. »

Bionest c’est…

11

certifications et reconnaissances du produit à travers le monde

 

25 000

Systèmes vendus depuis 2003, plus de la moitié au Québec

 

Le Nouvelliste

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