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Prix technologies 15 sociétés vertes

Étangs aérés

18 octobre 2012

Bionest reçoit près de 790 000 $ de Québec

(Shawinigan) La ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb, s'est arrêtée à Shawinigan hier dans le cadre de sa grande tournée provinciale.

Lors d'un passage chez Bionest en fin de matinée, elle a annoncé une subvention de 789 712 $ pour démontrer l'efficacité d'une nouvelle technologie de traitement des eaux usées à Wemotaci, un projet estimé à 2,1 millions $ qui s'étendra sur une période de trois ans, jusqu'en janvier 2015.

Plus précisément, cette expérience vise à accroître la capacité de traitement des étangs aérés pour prolonger leur durée de vie. La démonstration se déroulera sur le site de la station d'épuration des eaux de Wemotaci, qui compte deux étangs aérés de 6528 et 4352 mètres cubes.

«Nous allons développer de nouveaux marchés», avance le président de l'entreprise, Gilles Champagne. «Nous épargnerons de l'argent aux municipalités et nous pourrons avoir un meilleur traitement des eaux.»

Une première phase de ce projet est déjà complétée. Elle devait démontrer que cette nouvelle technologie pouvait augmenter la capacité de traitement dans les étangs et améliorer la qualité de l'effluent produit.

«Nous avons mis la technologie dans des étangs aérés, pour démontrer qu'on pouvait faire l'enlèvement de l'azote ammoniacal, un agent toxique très néfaste pour nos cours d'eau», précise Pierre Saint-Laurent, vice président exécutif et directeur général de Bionest.

«Nous l'avons installé en juillet 2010 et une semaine et demie plus tard, nous avons obtenu 100 % de nitrification dans l'étang. Donc, une qualité de rejets vraiment exceptionnelle. Nous voulons maintenant démontrer que nous pouvons faire non seulement l'enlèvement de l'azote ammoniacal, mais également augmenter la capacité de traitement en terme de débit.»

Cette initiative a été suggérée par le conseil atikamekw de Wemotaci, qui souhaitait apporter une contribution dans le domaine de l'environnement. Avec une population en forte croissance, les besoins d'efficacité du traitement des eaux usées prennent encore plus de place dans cette communauté, fait remarquer M. Saint-Laurent.

«Technologies Bionest a acquis une solide réputation en amenant l'épuration de l'eau à un niveau dépassant considérablement les standards mondiaux», constate Mme Zakaïb.

«L'entreprise contribue à faire rayonner l'expertise et le savoir du Québec en matière de technologies vertes. Au cours de la dernière année, ce secteur figure au sommet de la liste en matière d'investissements en Amérique du Nord. À eux seuls, le Canada et les États-Unis ont injecté six milliards de dollars dans des modèles de production qui permettent plus d'efficacité et moins de dommage pour l'environnement.»

M. Champagne a profité de sa tribune pour encourager la ministre et son gouvernement à trouver des mesures pour inciter la main-d'oeuvre qualifiée à s'intéresser à une région comme la Mauricie.

«Ma plus grande fierté, c'est d'attirer du savoir chez nous», déclare le président de Bionest. «Mais le plus difficile, c'est de le faire venir de Montréal ou de Québec et de le garder dans la région. On doit trouver des programmes. Des doctorats, des maîtrises, c'est plus dur à avoir dans le secteur Grand-Mère de Shawinigan qu'à Montréal ou Québec.»

Le Nouvelliste

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