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Prix technologies 15 sociétés vertes

Bionest entre aux Émirats arabes unis

1 janvier 2009

(Shawinigan) Dix-huit mois après l'ouverture de son bureau à Dubaï, Technologies Bionest entre dans le lucratif marché arabe grâce à une entente avec la société Aldar Properties qui pourrait provoquer de spectaculaires retombées.

Le président de l'entreprise, Gilles Champagne, ne tenait plus en place lundi matin en présentant le conteneur qui mettra quatre semaines à atteindre sa destination, Abu Dhabi.

Ce système de traitement des eaux usées portatif servira de banc d'essai pendant six mois à la multinationale, que Bionest décrit comme «le plus important promoteur immobilier et constructeur des Émirats arabes unis.»

«Depuis 2005, Aldar a entrepris pour plus de 75 milliards $ US de travaux dans une variété de projets», précise M. Champagne, qui ajoute que les négociations avec ce nouveau client ont duré huit long mois.

Dans les Émirats arabes unis, les infrastructures de service public ne suivent pas un rythme de développement aussi effréné que les tours à bureaux.

M. Champagne explique qu'à tous les jours, des milliers de camions-citerne collectent les eaux usées et les vident simplement dans le désert.

Grâce à cette entente, Bionest pourra démontrer que sa technologie permet un traitement d'une telle qualité que cette eau pourra être réutilisée dans n'importe quel contexte domestique ou industriel, à l'exception de sa consommation.

Le système portatif envoyé à Abou Dhabi s'apparente au Bionest Kodiak mis au point l'an dernier, avec quelques ajustements pour s'adapter au climat. Ainsi, le modèle Bionest Oasis est mieux protégé contre le sable, la

poussière et les températures élevées.

Les retombées de ce test pourraient s'évaluer dans les huit chiffres à moyen et long terme, rêve M. Champagne.

«Ça se calcule en dizaines de millions de dollars», sourit-il. «Mais avant d'en arriver là, il fallait entrer dans cette région!»

Long développement

Bionest travaille à la réalisation d'un autre gros contrat dans les Émirats arabes unis, pour desservir un camp de travail de 1800 employés à Dubaï. La direction s'attend à une réponse positive ces jours-ci.

Par ailleurs, Bionest effectue également une percée au Costa Rica. Après avoir réussi l'implantation de son système sur un terrain de golf à San José, un hôtel de la région a retenu la même technologie.

Bionest a aussi équipé Iqaluit, au Nunavut, cette année. En France, pendant ce temps, les revenus ont doublé par rapport à l'an dernier.

M. Champagne estime que Bionest atteindra, à la fin 2009, les 50 millions $ en ventes depuis le début de la commercialisation de ces systèmes individuels de traitement des eaux usées, en 2003.

Interrogé sur la progression de son entreprise, l'homme d'affaires ne s'emballe pas trop.

«Je pensais que ça irait plus vite», soupire-t-il. «Il faut toujours se battre! Dans ce milieu, les clients doivent voir pour y croire!»

M. Champagne souhaite qu'une nouvelle certification de son produit vedette lui permettra d'entrer plus facilement aux États-Unis au cours des prochains mois.

Il observe aussi d'un oeil attentif le dossier du lac à la Tortue. Si la Ville de Shawinigan adoptait la technologie Bionest pour régler le problème d'assainissement des eaux usées sur cette partie de son territoire, elle couperait la facture en deux, estime M. Champagne.

Pour le moment, ces coûts sont estimés à près de 50 millions $ pour l'ensemble du projet, qui inclut la partie d'Hérouxville.

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